Les vieilles histoires des plantes des pieds montent cela démange sans cesse comment faire tout rejaillir des cellules encombrées de la mémoire lourde du cerveau hanté les nuits s’allongent dans les phrases interminables du monologue tangent relaté au bord du conscient en veille puis envolé avec toutes tes phrases nocturnes indéterminées justes fragmentées retenant une demi attention confuse ébréchée cela t’empêche de plonger dans un sommeil réparateur perturbe ton envie de baigner dans l’apathie bienheureuse tu ouvres les yeux le noir jaillit du ciel de tes yeux alourdis relaxe-toi tu t’enroules dans tes couvertures tu entends la Révolte des peuples opprimés sonner dans ta caverne endommagée par la grisaille continue des masses montantes mouvantes hallucinantes c’est le refrain des chants nationaux qui rejoint les mots éparpillés comment t’en sortir du gouffre aspirateur de ton souffle freiné il ne sort pas de tes bronches qui le retiennent prisonnier depuis longtemps force-toi à respirer normalement sinon tu vas suffoquer dans ton sommeil le trou béant va t’emporter sans préavis non ce n’est pas vrai il te lance des signaux et t’incite à remédier à la perte du temps de tes dimensions précaires tu t’enfonceras dans les limbes des condamnés à respirer difficilement sans pouvoir remédier à leurs maux sans pouvoir exaucer leurs vœux